Lettre ouverte des salariés de l’équipe permanente et intermittente de Derrière Le Hublot

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Le 30 octobre dernier, en toute discrétion, nous avons acté la fin de 28 ans d’engagement
culturel et artistique à Capdenac-Gare
, en rendant les clefs de notre lieu de travail historique.

Après plus de quatre années où le projet, sa gouvernance et ses salariés ont été mis à mal, nous aurions pu espérer que ce départ signerait la fin de l’histoire avec la mairie de Capdenac-Gare. Manifestement c’était sans compter sur la ténacité des élus. Nous avons donc provisoirement rejoint la commune d’Asprières qui nous a offert l’hospitalité pour nous permettre de continuer à faire notre travail dans la confiance et la bienveillance. Ce projet qui s’était construit avec et pour, les habitants, habitantes, adhérentes, adhérents, bénévoles, commerçantes, commerçants, écoles, collèges, associations du champ social, éducatif et sportif, établissements de santé ou encore entreprises, entendait alors continuer à se poursuivre sereinement.


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Mais le 31 octobre 2024, à 14h00, alors que nos bagages étaient à peine posés, nous avons été contactés par plusieurs élus et partenaires, se disant toutes et tous « consternés par une tentative de salir et de déstabiliser profondément l’association » de la part de la mairie de Capdenac-Gare. Ils nous informaient avoir été destinataires d’un mail signé du Maire de Capdenac-Gare et reçu « à titre confidentiel », mais avec une très large diffusion. Celui-ci avait été envoyé à l’ensemble des 92 maires de la communauté de communes du Grand-Figeac, ainsi qu’à une centaine de nos partenaires, prestataires, mécènes ou institutions diverses, pour leur faire part de la suspension des moyens alloués à l’association et de leur saisine du Procureur de la République, pour une « suspicion de situation de souffrance au travail et de faits pouvant s’apparenter à du harcèlement moral concernant d’anciens salariés. » En effet, ce mail s’appuyait sur les courriers d’anciens salariés et stagiaires envoyés à l’association fin 2022, dont nous avions eu connaissance, dès leur réception.

Quelque soit leur teneur, aucun de ces courriers ne peut justifier l’entreprise de destruction massive du projet, de l’équipe, du directeur et du Conseil d’administration. Nous sommes frappés par cette violence et voyons clairement, derrière cet intérêt soudain pour le bien-être au travail à Derrière Le Hublot, l’intention réelle.

Quelle imposture!

En agissant ainsi, le conseil municipal prend le risque inconsidéré de faire disparaître les emplois et les liens sincères avec des bénévoles et des habitants. Par ses actions hostiles, c’est à autant de partenariats construits dans la confiance et à autant de moyens financiers, qu’il tente de porter gravement atteinte. Nous en voulons pour preuve récente, le deuxième report du vote de la subvention 2024 du Grand Figeac qui a précipité l’annulation de la moitié de Travèrs et de notre fin de saison.

Alors que nous rédigeons ces quelques lignes nous sommes plongés dans un état de sidération tel qu’il produit chez nous une très grande souffrance. Cette communication de la mairie a des répercussions directes et graves sur notre santé mentale et physique. Plus qu’un discrédit sur l’ensemble du projet et du travail que nous avons toutes et tous accomplis, hier et aujourd’hui, nous ressentons une profonde injustice dans cette situation qui jette certains et certaines d’entre nous dans l’angoisse de ne pouvoir continuer notre travail.

Nous tenons ici à réaffirmer publiquement et pour la deuxième fois aux élus de Capdenac-Gare, en un an et demi, l’absence totale de toute forme de harcèlement de la part du directeur et du Conseil d’administration. Mais qui se soucie véritablement du sort des salariés dans la commune de Capdenac-Gare ? À ce jour, personne n’est venu nous rendre visite ni nous a demandé dans quelles conditions nous travaillons. C’est bien dommage ! Ils auraient pu apprendre que l’organisation était comme partout questionnée, que tous les jours chacun faisait de son mieux et que les courriers des anciens salariés n’avaient laissé personne indifférent.

Dès lors, par cette lettre ouverte, nous demandons que cesse cette violence institutionnelle, pour nous permettre de reprendre sereinement notre ouvrage, avec joie et enthousiasme aux côtés de toutes et tous. Et nous nous adressons à celles et ceux qui intriguent et manœuvrent ici ou ailleurs à nous diviser, pour ériger fièrement notre travail collectif et rassembleur qui vise humblement, mais avec détermination, à « augmenter la vie », selon la formule de Fred Sancère, directeur de Derrière Le Hublot, que nous partageons pleinement.

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