Bessuéjouls, Site des 13 vents

l’ostal lausa [en chantier]

Manuelle Gautrand

© Manuelle Gautrand

© Manuelle Gautrand

© Manuelle Gautrand

© Manuelle Gautrand

© Manuelle Gautrand

© Manuelle Gautrand

© Manuelle Gautrand

© Manuelle Gautrand

© Manuelle Gautrand

Informations pratiques

En chantier... ouverture prochainement
Capacité d’accueil 4 couchages

LIEU(X)

Bessuéjouls
Site des 13 vents
44.537606 , 2.711537

Commodités

Refuge sommaire. Pas d'électricité, chauffage ou équipement pour dormir sur site. Point d'eau et toilettes sèches à proximité.

Bonne conduite

Vous êtes sur un site sensible et fragile
Respectez le silence
N’escaladez pas l’œuvre d’art
Ne faites pas de feu, ne coupez pas de bois
Ne cueillez pas de fleurs
Ne dérangez pas les animaux
Emportez vos déchets.

« Les chemins de Saint Jacques de Compostelle sont un voyage … un voyage multiple, qui est aussi celui d’une immersion dans des territoires successifs, ponctué par des œuvres d’art qui, chacune d’entre elles, célèbre le territoire traversé et ses richesses. Créer une œuvre verticale, visible depuis le chemin en surplomb, une petite « flèche » pointue, repère dans ce grand paysage marqué par les vents.  

Le Schiste

Chaque œuvre d’art célèbrera un matériau local : la nôtre célèbre le schiste.

Le refuge nous abritera une forme simple, à la fois monumentale par sa hauteur et protectrice par sa volumetrie enveloppante. On y entre pour une petite baie de 1.30 m de hauteur, sous laquelle on se baisse pour pénétrer dans l’abri.

L’œuvre doit exprimer le schiste « dans tous les états », célébrer sa palette de couleurs, ses différentes tailles possibles, des plus brutes aux plus douces et sophistiquées.

En partie basse, le schiste est flamboyant, presque orange ; il vient de la terre. Plus on monte, plus il s’affine, devient noir, puis bleuté tout en haut, comme pour se fondre vers le ciel et s’y refléter.

Après coup, on peut y voir la force narrative et colorée de certains tableaux de Van Gogh, entre le roux, l’or et le fauve de la terre, et les bleus profonds et sombres du ciel. L’œuvre d’art doit exprimer cette suspension entre terre et ciel.

Les premières recherches portent sur l’ordonnancement et le dessin que vont former les blocs de schistes taillés : mais rien ne rendra aussi bien que la main de l’artiste qui va les sculpter une à une et les assembler suivant son intuition.

L’idée est d’installer en partie basse des plaques de schistes brutes, rendues fortement oxydées et de couleur fauve par leur vie souterraine au plus près de la terre de surface. Elles seront énormes et massives, épaisses et peu sculptées.

Puis progressivement, elles vont quitter leur parure flamboyante, s’affiner et prendre toutes les nuances du schiste issue des grandes profondeurs : des couleurs d’encre noire, de bleus sombres et profonds, puis enfin des argentés pâles, prêts à se nimber des couleurs et des reflets du ciel. Et leur bordure, au début presque déchiquetée quoique toujours arrondie, s’affine et se précise au fur et à mesure de la montée vers le faîtage.

La forme pure s’élève vers le ciel et vous domine de manière presque monumentale, comme pour mieux protéger le pèlerin lorsqu’il va y pénétrer, par cette petite baie sous laquelle il va devoir se pencher.

[…] Les grandes lauzes en partie bases sont de la taille la plus grande possible (peut-être plus de 70cm de largeur ?), et comme directement posées sur le sol, pour ancrer l’œuvre dans la pierre du socle.

La lumière va rendre compte de cette progression dans la découpe, la sculpture et l’assemblage des lauzes.

L’œuvre devient comme le plumage d’un animal féérique.

L’œuvre est posée sur un socle de pierre sèche, claire, qui pourrait donner l’impression d’être le prolongement horizontal du petit muret près duquel elle vient se poser. L’assemblage des pierres forme une magnifique assise sur sa bordure, en plus d’être cette table d’orientation qui vous raconte le paysage en contrebas. 

Le Bois

Je voudrai donner l’impression aux pèlerins de venir dormir dans un arbre…comme un oiseau dans son nid. La structure en bois s’organise de manière organique, foisonnante, elle remplit presque l’espace dans lequel on vient se glisser, comme l’oiseau entre les branches.

Elle est brute, peut-être même qu’elle conserve son écorce, en tout cas elle conserve des branches qui ne seront pas structurelles. Elle doit exprimer au plus près cette impression recherche d’être lové dans le creux d’un arbre qui va vous protéger pour la nuit…

À l’extérieur, l’enveloppe en lauzes. À l’intérieur, la forêt remplie de branches, et l’impression de dormir au creux d’un arbre.

Là aussi, aucune image en 3 dimensions ne peut rendre compte du travail que va réaliser l’artisan, un travail avec les troncs et les branches qui seront disponibles à ce moment-là, et qui seront assemblés avec toute l’intuition et le cœur qui y seront déployés.

Une petite ouverture vitrée [permettra de] regarder les étoiles. »

L’artiste

Manuelle Gautrand crée son agence en 1991, elle vit et travaille à Paris. Elle assure la conception et la construction de bâtiments dans des domaines aussi variés que des équipements culturels, des bureaux, des logements, des équipements commerciaux ou des hôtels. À ce jour, son agence a livré environ 30 bâtiments, tous remarqués, publiés et très souvent primés. Elle travaille autant pour des grands clients publics et institutionnels que privés, en France et à l’étranger.

« Ré-enchanter la ville » et ainsi émouvoir, réinventer, renouveler, innover et proposer des réponses inattendues dans l’audace et la pluralité, tels sont les principes fondateurs de l’architecture de Manuelle Gautrand.

Conception

Manuelle Gautrand

Construction

[Précisions à venir]

Matériaux et dimensions

Lauze de schiste la bleue du Cayrol pour la couverture. Charpente et mobilier en bois. Socle en pierre sèche.

Dimensions : 3.47 m x 3.47 m x 6.8 m

Partenaires

Communauté des communes Comtal Lot Truyères et la commune de Besséjouls.

Fenêtres sur le paysage est un parcours artistique sur les chemins de Compostelle créée et coordonnée par Derrière Le Hublot, scène conventionnée d’intérêt national et l’Agence française des chemins de Compostelle et déployée avec de nombreux partenaires. La direction artistique Fenêtres sur le paysage est pilotée par Derrière Le Hublot. Fenêtres sur le paysage est cofinancé par l’Union européenne. L’Europe s’engage dans le Massif central avec le fonds européen de développement régional, il reçoit le soutien de l’Union européenne à travers le programme LEADER, de l’ANCT Massif central, de la Drac Occitanie, la Drac Auvergne-Rhône-Alpes, de la région Occitanie / Pyrénées-Méditerranée, la région Auvergne-Rhône-Alpes et des territoires partenaires.